Vipérine et Nigelle
En ce début de juillet, un petit tour dans le pré. Plutôt dans le "verger", terme qui désigne dans notre coin de Provence l'endroit où poussent tous les arbres fruitiers dont les oliviers. On ne parle pas ici d' "oliveraie" mais de verger. Ce que l'on peut voir dans le verger, régulièrement labouré et dans les restanques laissées en friche, simplement débroussaillées de temps à autre est assez représentatif de ce que l'on peut voir dans les collines environnantes. Cela vaut pour la flore et pour la ... faune
En ce qui concerne les fleurs sauvages, cette année est celle des vipérines et des nigelles... il y en a partout, et beaucoup plus que les années précédentes. Les deux sont magnifiques.
Pour commencer la vipérine commune ( Echium vulgare) aussi appelée buglosse. Elle tiendrait son nom de vipérine ou d' "herbe à vipères" de la forme de ses fruits qui évoquerait la forme de la tête du serpent. Plante bisannuelle au port érigé, elle aime les terrains pauvres et secs. Celle que je vous montre est la plus grosse qui ait jamais poussé chez nous, spontanément au pied d' un olivier: Elle doit mesurer 80 cm d'envergure.Je reconnais qu'on ne voit pas grand-chose car les fleurs sont petites mais je vous montre cette photo pour le "volume":
De plus près, ces fleurs en épis, d'un bleu violacé très vif, avec des pointes de rose magenta
Depuis plus d'un mois, elle fleurit: toujours aussi belle.Un exemple de plante sauvage très ornementale que l'on peut aussi planter chez soi, idéale dans une rocaille. Curieusement chez nous il y en a partout dans le verger et les friches et aucune dans le jardin cultivé. Si elle s'y était ressemée, vous pensez bien que je l'aurais laissée, mais non, elle préfère rester en compagnie des autres sauvageonnes
Tout comme la Nigelle de Damas, aux fleurs de ce bleu "porcelaine" vif et délicat, qui colonise pour notre plus grand plaisir le bord des restanques mais qui ne se mélange pas aux "cultivées" du jardin, je me demande pourquoi.
Les Echiums, comme les Nigelles poussant sauvagement, nous ne nous en occupons pas... elles ne reçoivent que l'eau de la pluie et s'en accommodent très bien...
Pour conclure une photo, d'une couleuvre morte et retrouvée complètement desséchée hier, juste en contrebas de la maison, par Gilles-mon-époux. Des couleuvres, il y en a beaucoup chez nous qui déguerpissent entre les herbes à notre approche, Des orvets aussi et bien sûr des lézards. J'ai un peu cherché pour identifier celle-ci: il semble que ce soit une couleuvre à échelons ( Rhinechis Scalaris), j'ai appris par la même occasion que tous les serpents en France étaient protégés. Celle-ci a la réputation d'être agressive: elle foncerait sur ses proies la gueule ouverte. C'est un prédateur pour les rongeurs, oisillons, lapereaux qu"elle tue par contriction
Les couleuvres sont inoffensives pour nous autres Humains, mais je les trouve impressionnantes par leur taille : jusqu'à plus de 2 mètres de long pour certaines... Gilles-mon-époux a aussi trouvé à proximité cette mue... la sienne?