Résilience... ou pas (suite)
A la sécheresse éprouvante de cet été s'est ajoutée une seconde calamité: Le camion. Comme expliqué là et là , par deux fois un camion a roulé sur la rocaille plane - partie médiane de la Grande restanque. Les plantes sur lesquelles il a seulement roulé s'en sortent plutôt bien , une bonne taille et ça ira. Là où il s'est arrêté, c'est une autre histoire: Une de ses grosses roues s'est posée à cet endroit:
Cet endroit où gîtaient entre deux pierres à droite, rose pâle, un Dianthus sp. à gauche, un Callirhoe involucrata aussi appelé " Mauve-pavot" aux fleurs rose tyrien
Il était joli et d'un rose si tendre, l'oeillet... Eh bien il est mort.
La grosse touffe de tiges sèches, c'est lui. A droite deux verbascum ( bouillons blancs) dont les hampes ont été cassées mais qui n'ont pas souffert, pas plus que le Callirhoe qui repart déjà ( il va disparaître cet hiver)
Après le nettoyage : un gros trou à combler. Je crois que je vais y mettre un oeillet de nouveau. Une autre idée?
Au premier plan, la nappe d'un vert grisâtre, c'est un thym rampant: Thymus Ciliatus une petite merveille dont je vous reparlerai et qui a très bien supporté les tonnes du camion
Une fois le ménage fait , voici ce que cela donne ... morne plaine ! surtout par temps gris.
en comparaison avec cette photo prise en Mai
D'autres qui ne sont pas jojos: les Stipas Trichotoma. Les plus anciennes virent au gris . Pas au beau gris... au gris morbide annonciateur du pire. Du gris, elles vont noircir du pied puis mourir; L'âge probablement. Quand elles deviennent trop moches, je les arrache. Elles se ressèment, nous avons beaucoup de bébés
Le seul problème c'est qu'elles s'installent où bon leur semble comme ci-dessous en plein milieu du Lippia nodiflora. Vous remarquerez que les unes comme l'autre ont très bien survécu à l'été...Les stipas, je me demande: les laisser coloniser cet espace où je ne peux pas installer de végétaux à racines importantes car cette "pelouse" méditerranéenne recouvre nos citernes d'eau de pluie? ou les retirer?
Le champion de la résilience c'est ? mon meilleur ennemi: le chiendent dont je commence à admirer la tenacité, la vitalité, la résistance face à l'adversité ( moi et Gilles-mon-époux, qui le combattons à mains nus... pas de R*****p , ni saloperies du même genre dans nos placards). Ouais, belle leçon de vie!
L'automne, c'est la période de la chasse. Nous sommes cernés par les chasseurs qui évidemment doivent "casser " leur fusil à proximité des habitations... et ça, le gibier le sent, qui se réfugie au plus près de la maison. Il n'est pas rare que de gros lièvres détalent devant nous, planqués qu'ils étaient dans un massif ou un fourré. Ce midi, sous la pluie c'est un couple de perdrix rouges qui se baladait nonchalamment sur la terrasse... le temps que je photographie la première, l'autre s'est envolée...pas bien loin. Pas folle la guêpe!