Comment vous dire adieu ?

Chères lectrices, chers lecteurs,

Retour après un long silence. Un an et demi à tergiverser, hésiter: Continuer ou ne pas?

Finalement, arrêter. 

Beaucoup de raisons à cela: une raison "technique" , qui n'en arrêterait certainement pas d'autres mais qui m'arrête , moi qui suis née au milieu du siècle dernier et qui  suis loin d'être à l'aise avec les nouvelles technologies: J'utilisais Picassa que je maîtrisais à peu près. Nous formions une équipe acceptable Picassa et moi, pour travailler les photos et les formater pour le blog. Mais mon ordi a cassé, tout a été reinstallé sauf Picassa, déjà caduc et désormais disparu. J'ai bien cherché un nouveau logiciel mais n'ai rien trouvé d'aussi pratique à mes yeux...

Remarquez que je n'y ai peut-être pas mis beaucoup d'entrain car en même temps, je ne savais plus par quel bout le prendre, le blog: Comment éviter de répéter ? Bien sûr, même après 216 messages, il y a beaucoup de plantes du jardin dont je ne vous ai jamais parlé mais comment ne pas publier chaque été les quasi-mêmes photos d'un jardin pas très grand devenu un paillasson ?

Je commençais à me lasser et à me dire que le blog devenait ennuyeux.

Et puis d'une certaine façon, je crois en ces six ou sept années avoir fait passer le message: Les jardins économes en eau, plantés d'espèces méditerranéennes sont les jardins de l'avenir, les seuls qui demain s'adapteront au changement climatique... et cela commence à être compris.

Ce printemps longeant la Seine vers La Grande Bibliothèque , j'ai reconnu avec bonheur nombre de plantes de notre jardin  dans ceux ourlant la voie sur berge...les pouvoirs publics semblent avoir pris conscience de la nécessité de s'adapter et ce sont désormais souvent graminées, romarins , lavandes , cistes et autres méditeranéennes qui habillent les ronds-points, promenades et bordures d'autoroutes. Les particuliers sont encore à la traîne.

Cet été a été "normal" chez nous en arrière-pays varois: chaud et sec, sans excès. Dernière pluie le 15 juin, orages depuis le 14 août. Journées chaudes ( entre 38 et 40 au plus chaud) et nuits fraîches ( entre 17 et 24 °, nous avons la chance d'être à 380 m d'altitude ). L'été a donc  été " normal" pas comme l'horrible été 2017 où nous sommes restés sans pluie 6 mois d'affilée. 

Par contre, ce qui n'a pas été du tout normal et responsable des pénuries d'eau, ce fut l'hiver, période habituelle de recharge des nappes phréatiques. Sécheresse  absolue de fin décembre à fin avril: la catastrophe. D'autant que l'automne avait été humide sans plus.

Par conséquent "alerte sécheresse absolue" dans tout l'Arc méditerranéen  et ailleurs avec son cortège de restrictions dont l'interdiction d'arroser les jardins autres que potagers. Notre jardin est grillé comme tous les étés, mais déjà les plantes se redressent et frétillent après les orages de ces derniers jours, nous aurons peut-être un peu de casse chez les plantes très vieilles mais rien de méchant.

Avec un jardin économe en eau, le nôtre peut être considéré comme "sec", puisque nous n'arrosons jamais. Je ne pratique même pas l'arrosage de "survie" car je ne le maîtrise pas,  avec un tel jardin, on gagne en tranquilité d'esprit, car j'assiste à son assèchement sans inquiétude sachant que les plantes entrées en dormance estivale se réveilleront.

Mon inquiétude était focalisée sur notre forage car éloignés du village nous ne sommes pas raccordés au réseau municipal. En résidence principale, vivre grâce à un forage est risqué. Pas le choix, j'ai donc prié Sainte Rita , patronne des causes désespérées. Jusqu'à maintenant pas de manque d'eau. Nous avons des citernes d'eau de pluie récupérée qui alimentent un robinet d'arrosage, mais comme nous n'arrosons pas l'été, elles servent pour les chasses d'eau et la machine à laver.

J'espère de tout coeur que vos jardins et vous-mêmes vous portez bien.

Je vous remercie infiniment pour votre intérêt et votre fidélité qui m'ont souvent motivée au cours de ces années " blog".

Au revoir !

Bien amicalement, 

Françoise 

PS: pour celles et ceux que cela intéresserait , j'ai un compte Instagram : "despierresdansmonjardin" qui n'est pas beaucoup nourri mais que je vais alimenter plus régulièrement à présent

Comments

[cerago]

Merci beaucoup ! Vos photos sont magnifiques !



https://eco-mobile.org/

[Gigi]

Bonsoir, merci pour toute cette belle aventure qui m'a inspirée, nourrie et donné l'envie de prendre à bras le corps mon jardin sui au départ était restanques d'oliviers et mauvaises herbes....j'ai réfléchi,fais des listes...si,si! Visité les pépiniéristes conseillés et aujourd'hui je suis assez fière de mes petites zones aménagées.Mais il vrai qu'avec ces étés caniculaires,c'est déprimant et çà remet totalement en cause nos fonctionnements envers les ressources naturelles et le choix des plantations. Je me prends aussi à la nostalgie de régions plus fraîches que je connais comme la franche comté,mais mon chéri n'y retournerai pas ,alors il vaut mieux résister à notre climat varois et se remettre en cause tous sur comment poursuivre le plaisir de jardiner avec ces contraintes climatiques! Merci encore pour tout ce travail produit ces années ,je me suis régalée,bien cordialement à vous et belle poursuite ailleurs peut-être ? Gigi de coti😎

[Rose]

Merci Francoise pour votre message d'adieu.

Tant d'autres disparaissent sans mot dire.

Je dois dire que j'ai lu et relu votre blog a plusieurs reprises car sur les réseaux sociaux, je n'en ai pas trouvé d'autres qui soit vraiment adapté à notre climat.Cette lecture me donnait le plus souvent des idées et de la motivation.

Vous nous manquerez

Amitiés

Rose de Grasse

[Martine]

Bonjour Françoise, votre blog est le seul que je suivais encore avec intérêt. Dans le Lauragais nous n’avons pas eu la chance d'avoir de l'eau cet été et n'avons aucun orage en vue avec une nappe phréatique qui a beaucoup baissé en 35 ans au point que notre source ne fournit presque plus, notre arrosage de survie servant surtout à 2 petits massifs de vivaces sous nos fenêtres. Planter des plantes méditerranéennes, oui, mais ça ne marche pas toujours dans nos terres argileuses mal drainées où certaines étouffent. En revanche cultivées quasi sans arrosage beaucoup d'autres semblent bien résister, c'est juste qu'elles ne sont franchement pas présentables en été. On ne saura ça que l'an prochain... s'il pleut enfin. On a déjà testé les canicules et sécheresse en 2003 mais là c'est pire. Je ne vais pas sur Instagram mais je publie un peu avec mon mari sur la page FB du jardin le jardin d'en Galinou. Votre blog manque déjà depuis un moment, j'aimais bien lire vos chroniques, je ne regarde plus les jardins bien verts et très fleuris en été qui m'évoquent toujours un gaspillage de l'eau si précieuse... Ce doit être mon origine entre Causse et Cévennes qui veut ça. Amitiés, Martine

[Jackie]

Vous nous manquiez... et vous nous manquerez ! Moi non plus je n'ai pas beaucoup commenté vos articles, pourtant lus et relus avec grand intérêt, d'autant plus que notre climat (la région lyonnaise) tend à ressembler de plus en plus au vôtre ! Comment adapter un jardin conçu il y a plus de 30 ans pour qu'il soit au moins plus autonome ? Cela fait des années (en fait depuis l'été 2003 ) que j'y "travaille", mais cette année terrible, sans eau depuis la fin de l'hiver, d'ailleurs peu arrosé, un orage fin juin et, enfin, de grosses pluies la semaine dernière, avec de la grêle! a fait de nombreux dégâts sur des végétaux que je croyais résistants au chaud et au sec. Bref, votre blog m'intéresse d'autant plus, une question toute bête: restera-t-il accessible? j'aimais beaucoup m'y référer quand je pensais à une plante de chez vous, à moins que nous n'arrivions à vous faire changer d'avis... Nous avons besoin de vous, de votre exemple, je sens que je vais tout relire et prendre des notes mais ce ne sera pas pareil !!! Bonne soirée Françoise